24 juin - 2 juillet 2006 : la hollande

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Le départ


    Nous sommes le 24 Juin 2006, il est 4h45. Je pousse un cady rempli de bagage au milieu de la route. Pas de sacs carrefour dans celui-ci, mais une sacoche un sac en toile dans lequel j'ai réussi à faire rentrer mon vélo. Sur le dos, je porte un sac de sport rempli d'affaires de voyage.

DSCN2315.JPGphoto du caddy (en haut) et du sac de
sport (en bas) avant le départ

    Pourquoi je fais ça? Car je dois avoir le premier train pour paris, afin de ne pas rater mon thalys direction amsterdam. Je me suis rendu compte la veille vers 23h00 qu'il allait être difficile de transporter un vélo en pièce détaché et un sac de voyage à pied, tout seul, sur 1 km. On avait donc fini par trouver la solution en empruntant un cady au E.D. du coin, avec Manel.
DSCN2318.JPGauto-photo à 5 heures du matin sur le quai de la gare
 
    Bref, j'arrive à attraper le train de 5 heures. Après une promenade épique dans gare du nord (mes sacs étaient beaucoup moins facile à trimballer, le cady étant resté sur le quai de la gare) je m'assoie dans le siège moelleux du thalys. Deux heures plus tard je suis à Amsterdam.
    Je remonte mon vélo sur le quai de la gare. Premier contact avec Amsterdam. Je me rends au camping pour m'installer et pouvoir visiter tranquillement cette magnifique ville.         Premier constat : cette ville est vraiment faite pour les vélos, elle a presque été construite autour des pistes cyclables :P
    Deuxième constat : ici, si on respecte le code de la route (ne pas de traverser au feu rouge, rester sur la piste cyclable s'il y en a une) les automobilistes respectent vos priorités et sont courtois, souriants. Mais même si les Hollandais sont en majorité respectueux des cyclistes, je constaterai ensuite que plus on se dirige vers le sud des Pays Bas, plus les comportements se rapprochent des notre.

Le voyage

24 juin : Je m'installe au camping, puis je visite Amsterdam. Cette ville est magnifique.

25 juin : Je décide de me balader en vélo au nord d'Amsterdam, vers Edam. La route est magnifique, je vois des polders de mes propres yeux. On se croirait dans une carte postale.

DSCN2326.JPGphoto d'un village hollandais

26 juin : Aujourd'hui, j'ai un objectif : aller acheter du gouda à... Gouda. Ok, ce fromage a autant de goût qu'un babibel, mais bon, c'est un truc à faire une fois dans sa vie... nan? :P

DSCN2335.JPGun moulin et son bébé, vus sur la route de Gouda


DSCN2337.JPGUn magnifique édifice de la ville de Gouda...
Au premier plan, le décathlon 7.2 qui va souffrir encore une semaine

27 juin : Je suis à deux coups de pédale de Kinderdijk (prononcer "kinderdayk"). Je vais donc voir ce champ qui aurait pu rendre fou Don Quichotte. Je repars ensuite pour Breda.

DSCN2347.JPGle site de Kinderdijk : encore plus impressionnant en vrai...

28 juin : Bon, c'est pas tout ça, mais j'ai de la route à faire. Ce soir il faut dépasser Heindoven. Objectif atteint. La route est toujours aussi belle...

DSCN2352.JPGphoto de mon fidèle destrier à la pause casse-croute
 
 
29 juin : Ah, tiens, le temps passe. De plus, les paysages, toujours sympathiques, deviennent un peu plus industriels. Je trace, ce soir il faut que je sois à Maastricht.

DSCN2353.JPGles éoliennes permettent d'épargner les ours blancs,
mais elles cassent un peu le charme...


30 juin : C'est plat la Hollande? Pas autour de Maastricht en tous cas. J'ai un peu de mal avec le vélo de route chargé. Je ne regrette pas d'avoir acheté la version à 3 plateaux.
Je passe la frontière Belge. Plus aucune piste cyclable, ou alors recouverte de bris de verre. Après quelques crevaisons, j'arrive à Namur en longeant la Meuse.

1 juillet : C'est l'enfer, je n'aurai jamais dû longer la Meuse. Je m'attendais à un parcours sympas, en fait il s'agit de kilomètres de zone industrielle. J'enchaîne crevaison sur crevaison. A 20 heures je déchire mon pneu arrière. Il a déjà du mérite d'avoir résisté jusque là. Je ne trouve aucun bouclard ouvert. On est samedi soir. Dans deux jours je dois être chez moi pour les résultats du bac. J'abandonne.


 
Le retour

Je vais à la gare de Charleroi. J'y achète une billet pour Lille, puis je vais voir les chefs de gare pour qu'ils m'aident à monter le vélo dans le train : l'arrêt à la gare est bref. On discute pour patienter avant l'arrivée du train. Cette scène fut à la fois comique et instructive.
Ils sont deux. L'un a la cinquantaine, est de taille moyenne, a pris un peu de poids avec l'âge. Il est flamand, très patriote. L'autre, à peine plus de 20 ans, est mince, grand. Il admire Paris, rejette la langue flamande et souhaite un rattachement de la Belgique à la France. Pendant une demi-heure, on discute des différences entre nos pays, de la manière dont ils voient le leur. Malgré leur différence de point de vue, ils sont bons camarades et plaisantent entre eux, se moquant gentiment l'un de l'autre.
Cette scène m'a fait comprendre la spécificité de la Belgique, si divisée, et pourtant bien unie. J'espère qu'ils sortiront vite de la crise actuelle...
Bref, après des adieux je monte dans le train. J'arrive quelques heures plus tard à Lille. Il est tard, tous les guichets sont fermés. Je n'ai pas de carte bleue. Le dernier TGV pour Paris part dans une demi-heure. Ne pouvant pas acheter de billets, je me vois passer la nuit à Lille. En désespoir de cause, je vais voir les contrôleurs du TGV sur le quai. Je leur explique ma situation. Après une ou deux minutes de discussion, ils m'autorisent à monter, a condition que je mette mon vélo dans un local technique (pas de local à vélo...). Il me disent qu'ils me feront payer le billet plus tard, au cours du voyage. Il ne me l'ont finalement jamais facturé. Oubli, flemme, ou, pitié pour ce cycliste crevé, qui pue la sueur, et qui trimballe un vélo hors d'usage?

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